Il s’appelait Claude, il était mon ami, un ami singulier. Je l’avais rencontré à l’anniversaire d’une copine. Claude était parmi les invités. La soirée se passait au sous-sol de la villa des parents de cette copine à Bron. J’avais pris le bus pour m’y rendre, je n’avais pas encore mon permis de conduire. Claude faisait rire tout le monde. Il avait des petites lunettes rondes cerclées de métal à la John Lennon comme moi, c’était la mode de l’époque. Quand il a vu que je riais, il est venu s’assoir près de moi par terre, m’a demandé mon petit nom et si j’étais d’ici. J’ai répondu que j’habitais à Lyon mais que je n’étais pas d’ici, que je venais de Marrakech. Il a répondu j’en étais sûr, ça se voit à tes yeux, moi je suis de Tunis. Je ne sais pas comment il voyait ça mais je trouvais qu’on avait les mêmes yeux et ce n’était pas seulement l’effet des lunettes. Je lui trouvais un air de famille. On a bavardé et ri. J’étais heureuse et étonnée qu’il s’intéresse à moi. Il avait quelqu...
En parcourant les photos prises avec mon smartphone, j'ai redécouvert quelques pépites oubliées qui m'ont déclenché rire ou émotion. Je sais que c'est très subjectif. Ce sont uniquement des photos avec personnages : famille, amis, enfants. Seuls au monde Quelle merveille ce nouveau petit cousin ! Ah oui, parfois on me voit et là, la photo a été prise avec un appareil photo. Coucou ! En route ! Ne faites pas la tête ! Vrai ou faux ? En train avec Tinie Moment de sérénité On communique... Où se cache le trésor ? Plouf ! Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Je déteste les selfies ... L'arbre étrange Oh mon bateau ! oh oh oh ! Le train ! Le pré aux ânes Seul Allez encore un tour ! Cachés !
J’avais dix ans lorsque mon sein gauche s’est mis à pousser comme un petit bouton de rose. Mais il n’y avait que le gauche. J’étais en CM2 à l’école française Auguste Renoir de Marrakech. Je regardais mes camarades de classe, certaines étaient plates, d’autres avaient des poitrines développées, mais aucune n’avait un seul sein. Je m’inquiétais et commençais à penser que je ne serai jamais normale. Femme à un seul sein dans une foire, entre la femme à barbe, l’homme éléphant, la femme sirène, les frères siamois, quel serait mon destin ? Ma mère m'emmena chez le médecin qui nous rassura, disant que c’était courant, le sein droit pousserait bientôt. Je me mis à surveiller quotidiennement ce bouton qui ne sortait pas. Le temps me parut très long. Un jour, en classe, nous faisions un exercice sur nos cahier du jour. Le maître passait dans les rangs, les mains dans le dos jetant des coups d’oeil à droite et à gauche sur notre travail. Très appliquée, je trempais ma plume dans l’encre v...
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