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Devoir du Lakevio du Goût n°193

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  Voila quelques temps que j'ai découvert les devoirs du Lakevio du Goût que je parcoure régulièrement sans jamais y participer. Cette fois-ci, je me permets de me joindre aux habitués car le thème sur l'automne m'a rappelé un ancien poème que j'avais écrit il y a longtemps ( 14 ans exactement ) dans une de mes premières participation à un atelier d'écriture. J'ai eu envie de le partager avec vous.  J’aime particulièrement l’automne mais que vous inspire-t-il ? Certains lieux me remuent le peu d’âme qui me reste, surtout celui-ci que j’ai parcouru tant de fois. Êtes-vous plus « Ô bruit doux de la pluie, par terre et sur les toits » Ou « Longue comme des fils sans fin, la longue pluie Interminablement, à travers le jour gris, » Êtes vous plus branchés Verlaine ou Verhaeren ? Ou êtes-vous simplement vous et vos rêves ou vos idées ? À lundi, j’espère… Saison    Allez oust ! Du balai ! C’est mon tour à présent   Vous avez épuisé votre temps. J’arrive, je m’installe

Instants volés

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En parcourant les photos prises avec mon smartphone, j'ai redécouvert quelques pépites oubliées qui m'ont déclenché rire ou émotion. Je sais que c'est très subjectif. Ce sont uniquement des photos avec personnages : famille, amis, enfants. Seuls au monde  Quelle merveille ce nouveau petit cousin ! Ah oui, parfois on me voit et là, la photo a été prise avec un appareil photo. Coucou !    En route ! Ne faites pas la tête ! Vrai ou faux ? En train avec Tinie  Moment de sérénité   On communique... Où se cache le trésor ?   Plouf ! Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Je déteste les selfies ... L'arbre étrange Oh mon bateau ! oh oh oh ! Le train ! Le pré aux ânes Seul Allez encore un tour ! Cachés !

Dimanche matin à Ajaccio

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Ce matin, promenade à pied de chez moi jusqu'au centre ville.  Je descends donc d'abord jusqu'au boulevard de la mer qui est à environ cinq cents mètres. Là se trouve une aire de promenade avec prairie pour jouer et se détendre face à la mer. On peut voit arriver les ferries et bateaux de croisière qui accostent au port maritime. L'été, un tas de voiliers et bateaux à moteur sont au mouillage pour la saison et disparaissent peu à peu quand vient l'hiver.  Je continue mon chemin sur le quai où s'entassent les palettes de pêcheurs avec parfois des filets accrochés qui sèchent au soleil. L'eau est claire, on peut y voir nager des gros poissons. Le long des pontons s'alignent  toutes sortes de bateaux de plaisance jusqu'au port de l'amirauté qui déploie ses terrasses de restaurants. Dès le matin, on y sent d'appétissantes effluves de cuisine.  Puis j'arrive devant la gare, en plein travaux de réfection depuis des mois, où une route en pente p

Le tableau

Ma soeur aînée a toujours excellé en dessin et arts plastiques. C’est un domaine que j’aimais beaucoup aussi et je n’étais, ma foi, pas trop mauvaise mais pas aussi douée qu’elle. Disons qu’elle réussissait tout ce   qu’elle entreprenait alors que moi non. J’en étais très admirative. Sa voie était tracée, elle fit l’école des Beaux-Arts de Lyon. J’envisageais de suivre le même chemin qu’elle et, dans un premier temps, après la classe de troisième, m’inscrivis au lycée Ampère de la seconde à la terminale dans la section A7 (Littéraire + Arts plastiques). Le lycée Ampère en était le précurseur. A la base, c’était un lycée de garçons mais cette section était exceptionnellement mixte.   Finalement, je ne suis jamais allée aux Beaux-Arts car j’ai changé de direction mais j’ai toujours gardé un goût particulier pour l’expression artistique.   Adolescente, je me suis essayé à différentes techniques. La peinture à l’huile ne m’a pas plu et j’ai réalisé quelques aquarelles mais c’est dans l’acr

Françoise Hardy

J’avais huit ans, ma soeur en avait douze. Elle lisait le magazine Salut les copains et écoutait l’émission d'Europe n°1 sur son transistor. Elle connaissait toutes les chansons.   C’était les grandes vacances dans le cabanon familial de Bouznika, sur la dune, face à l’océan. Pendant les heures calmes du début d’après-midi où nous restions à l’ombre pendant que les adultes se reposaient, nous écoutions les succès du moment. J’entendais une voix douce murmurer : tous les garçons et les filles de mon âge se promènent dans la rue deux par deux. Je les voyais sur la plage ces groupes de filles et de garçons qui avaient l’âge de notre cousine Jeannine. Elle aussi avait parfois un amoureux.   Cela ne me concernait pas, j’étais trop petite. Peut-être que dans un avenir lointain, j’en aurai un moi aussi. Mais j’aimais bien chantonner ces paroles.   Je tiendrai peut-être quelqu’un par la main moi aussi. Je serai peut-être assise sur le sable frais de la fin d’après-midi, en cercle avec des

Intermittente du spectacle

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Chaque matin, je me rendais au lycée avec Eliane, une camarade de classe qui habitait dans le quartier, rue Ravat dans une petite maison rose. J’aimais bien cette maison, coincée entre les immeubles, résistante d’une époque révolue, avec sa petite cour et son air anglais. Lorsque j’arrivais, Eliane n’était jamais prête, souvent elle finissait son petit-déjeuner. L’odeur du café et du lait chaud me donnait la nausée.   Nous partions dans le petit matin frais, cours Charlemagne, traversions les voûtes de Perrache, puis la place Carnot jusqu’à la rue Jarente où se trouvait l’annexe du lycée Juliette Récamier pour les classes de sixième et de cinquième.   Nous étions trois ou quatre camarades à habiter Perrache et à nous retrouver le jeudi après-midi chez Eliane dans la cave de la petite maison éclairée par un soupirail. Comme la prof de français avait demandé d’apprendre une poésie, une chanson ou tout autre chose à dire sur scène devant les parents pour la fête de fin d’année, j’avais eu

Le retour des hirondelles

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 Il y a deux ans, un couple d' hirondelles a construit son nid sur le balcon de ma chambre. J'ai suivi leur évolution jusqu'à la naissance de deux hirondeaux qui ont grandi puis ont pris leur envol.  L'année suivante, monsieur et madame hirondelle sont revenus mais un couple de moineaux s'étaient approprié le balcon pour leurs ébats amoureux et ne supportaient aucun intrus. Ils ont fait la chasse aux hirondelles qui ont fini par baisser les ailes pour aller ailleurs. Résultat, le nid est resté vide. Cette année, monsieur et madame hirondelle sont revenus. Les moineaux sont encore là et il y a  eu bataille mais cette fois-ci j'ai l'impression que le couple s'est installé.