La buée des fenêtres

 Je suis née au Maroc. Nous vivions à Marrakech en dehors de la ville aux Entrepôts frigorifiques où mon père était mécanicien. La maison était au milieu d'un paysage aride, une palmeraie à perte de vue, qui donnait une impression de grande solitude. Cette impression ne m'affectait guère car je n'avais rien connu d'autre.  La ville de Marrakech, à l'époque, c'était ça : Autrement dit, lorsque nous avons quitté le Maroc pour venir vivre à Lyon, ce fut un choc, un dépaysement total. Dans les années soixante, Lyon n'offrait pas l'image d'une belle ville lumineuse et colorée. Elle donnait un sentiment de grande tristesse avec ses façades noircies, ses ruelles sombres et son brouillard. Avec cette photo, j'ai découvert l'histoire de ce pont. https://www.patrimoine-lyon.org/accueil/les-fleuves/le-pont-du-change Il me semblait avoir fait un bond dans le passé, à l'époque du Petit Chose d'Alphonse Daudet. Nous habitions dans le quartier de Pe...

Manha de Carnaval c'est la chanson que j'ai choisie pour illustrer mon vidéorama dans mon article précédent Au Creux des arbres .  Pourquoi cette chanson interprétée par Astrud Gilberto ? Parce que depuis toujours ce morceau est en moi. Il m'habite. Je le fredonne souvent sans même y penser.  Ce matin je me disais pourquoi ce morceau ? Pourquoi me touche-il autant ? Et puis je me suis souvenue. Pendant toute mon enfance, à Marrakech, mon père s'enfermait dans une petite chambre, sa chambre de musique, pour y jouer de l'accordéon. Derrière la porte, je l'entendais batailler sur ce morceau sans relâche pendant des heures. C'est pourquoi il s'est inscrit en moi. Je le connais depuis toujours et il réveille en moi une douce nostalgie. J'ai cherché une interprétation de Manha de Carnaval à l'accordéon et c'est celle-ci, magistrale que j'ai choisie. Je crois que mon père l'aurait aimée.  Manha de Carnaval, chanson de Luis Bonfa et Antônio ...

Au creux des arbres il y a des champignons, des visages et des balles de chiens...

  Hier soir, le froid est entré en moi comme si mes os devenaient de glace. J'ai pensé la neige arrive. Je ne me trompe jamais.  Ce matin, le sommet des montagnes était blanc.  Je suis un baromètre à neige.    Photos du Net

Si en arrivant dans cette gare je tombais par hasard sur ces deux-là, à coup sur je louperais mon train.  Je ne pourrais pas partir au milieu de ce moment suspendu dans l'émotion.  Je dédie cette chanson à tout ceux qui comme moi se reconnaissent dans ses paroles...

Quand l’automne s’en vient, avant de se parer de mille feux, il reverdit la   terre desséchée par l’été. Il déroule peu à peu un tapis vert où la lumière glisse en douceur, où les ombres s’allongent. Il revêtit les arbres d’un manteau de mousse. Le trèfle et la fougère frétillent. Les nombrils de Vénus dansent en ronde. La fraîcheur et les cyclamens s’installent. L’automne entre en scène.  

C'est en lisant un article de Célestine http://celestinetroussecotte.blogspot.com/2025/10/jai-roule.html que j'ai repensé à ces sculptures éphémères de galets empilés que nous trouvons souvent en nous promenant le long des rivières ou sur les plages.  Il y a quelques années, nous avons découvert Mickael Grab et ses merveilleuses réalisations.  Aussitôt nous nous sommes essayé à l'exercice lors de nos randonnées.   Nous avons alors mesuré la patience, la lenteur, l'intuition que cela demande. Un véritable exercice de concentration et de méditation. Christian est plus fort que moi. Oeuvre de Christian