Cartes de voeux



Hier je suis allée à la FNAC m’acheter un petit agenda pour la nouvelle année. Oui, je sais, j’appartiens à cette espèce qui aime encore écrire ses rendez-vous sur du papier bien que les smartphones soit équipés pour cela. 


Dans le magasin tout scintillant de guirlandes et de boules multicolores, mon regard s’est arrêté alors sur un présentoir de cartes de voeux et une soudaine envie de pleurer est montée en moi. J’ai avalé ma salive et j’ai pensé à ma mère. Elle était la dernière personne à qui j’en envoyais une chaque année jusqu’en 2021. Je n’enverrai plus de carte de voeux.


J’écrivais toujours un peu la même chose en essayant d’ajouter une petite anecdote pour égayer le message. Alors la tristesse m’envahissait d’être si loin d’elle. De faire si peu. Lorsque je glissais la carte dans la boite aux lettres jaune de ma rue, j’entendais le petit bruit sec de sa chute au fond. J’avais accompli ainsi mon geste d’amour. Je le trouvais si insuffisant. 


Je me souviens de ces cartes que mes tantes nous envoyaient autrefois. Des cartes avec des diligences sur des chemins enneigés, des enfants qui tenaient des lanternes dans la nuit, des toits de maisons couverts d’une épaisse couche blanche, des biches et des paillettes dorées. Ces cartes me fascinaient.


Qui envoie des carte de voeux aujourd’hui ?






Commentaires

  1. C'est avec émotion que j'ai lu ton billet.
    J'ai moi aussi pensé à ce temps où on envoyait des cartes de vœux. Je dois encore en avoir dans une boîte archive, de très anciennes, des années 1960 jusqu'à l'an 2000 environ. Pour les anniversaires, pour la Saint-Nicolas, pour Noël, et même pour Pâques. Des cartes coloriées, d'autres avec des paillettes collées et même de la fausse neige en coton ou matériaux du genre. J'en revois à l'instant quelques-unes dans mon cerveau. Et toutes celles que j'envoyais moi-même. Un peu de nostalgie tout à coup et ce sentiment que c'était simple et doux en ce temps-là. Et surtout qu'on prenait du temps pour offrir tout cela aux autres. Nous avons peut-être l'art d'embellir un passé qui ne reviendra pas. Quoi que… on dit que les modes et tendances sont un perpétuel recommencement.
    Je pense au grand retour des jeux de société « entre humains présents en chair et en os ». Vite, vite, avant que nous n'ayons plus comme interlocuteur que l'intelligence artificielle ! ;-)

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